Caroline Bouchette - Madame Taschereau Fortier – Maxine
Ajouté le 12/23/2007 16:16:29 par CGagnon
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Quels sont les auteurs de vos lectures d’enfance ou de jeunesse? Qui fut la J. K. Rowling de votre enfance, de votre adolescence? La Comtesse de Ségur… Jules Verne…? Il y a cinquante ans, les bibliothèques publiques existaient-elles? Les bibliothèques scolaires étaient bien pauvrement pourvues… Et que dire de celles des écoles de rang ou des petites municipalités? Ce qui ne m’a pas empêché de lire du Maxine que j’aimais… assez que j’ai conservé jusqu`à aujourd’hui deux livres d’elle : Le Pêcheur d’éperlan et Miche, un petit gars de Coutances. Le décès de cette écrivaine remonte à 50 ans. À cette époque, avec vénération sans doute, j’ai soigneusement découpé dans le journal L’Action catholique probablement la nouvelle de son décès en inscrivant à la plume « sept. 1957 », découpure conservée dans les pages du Pêcheur et dont je retranscris le texte : « Mort de Madame T. Fortier (Maxine) Mme Taschereau Fortier, née Caroline Bouchette, est décédée lundi, à l’âge de 82 ans, à la maison St-Dominique, après une longue maladie. Mme Fortier, qui était la fille de R.-S.-M. Bouchette, un des patriotes de 1837 exilé aux Bermudes, et de Clara Lindsay, avait épousé M. Taschereau Fortier, avocat et registrateur à Beauceville. Mme Fortier, cruellement éprouvée par la mort de son mari et de son fils et affligée d’une surdité croissante qui ne devait pas tarder à l’isoler complètement du monde, chercha une nouvelle raison de vivre et se tourna vers la littérature. Elle décida de consacrer sa plume aux enfants canadiens à qui elle voulait apprendre et faire aimer l’histoire de leur pays, tout en les amusant. Sous le nom de plume de « Maxine », elle publia environ vingt-six livres, sans compter de nombreux articles de revues et de journaux. Ses ouvrages les plus connus sont : « Fées de la Terre Canadienne », « Le Petit Page de Frontenac », « Les Orphelins de Grand Pré », L’Auberge Bonacina », etc. Maniant les deux langues avec une égale facilité, elle publia en anglais « Unknown Fairies of Canada » et « Stowaways ». Membre de la Société des Ecrivains Canadiens et de la Société des Ecrivains pour la Jeunesse, « Maxine » a connu de beaux succès au Canada et même à l’étranger où son talent avait été aussi reconnu. Jusqu’en 1954, Mme Fortier remplisait également les fonctions de traductrice à la « Gazette Officielle » de la Province de Québec. Elle laisse dans le deuil : ses nièces, Mmes Henry C. Roberts, de Québec; Napier Smith, de Montréal; George Curdie et Mlle Alice Bouchette, d’Ottawa; ses neveux, MM. Alfred Bouchette, d’Ottawa; et Robert Bouchette, de Londres, et une petite nièce, Mme W. H. Wallis, de Cleveland, Ohio. Le service aura lieu mercredi, en la chapelle de la maison St-Dominique, et l’inhumation se fera au cimetière de Beauceville. » (Fin de la note). J’ai découvert avec agrément que le fond Maxine avait été inventorié en 1997 par Lise Potvin. Ce Répertoire numérique détaillé du fonds Maxine (P355), d’un grand intérêt, est accessible en document pdf de 32 pages à l’adresse : www.archives.ulaval.ca/fileadmin/ template/main/docs/P355Maxine.pdf Vous accédez au texte en supprimant le « %20 » dans l’adresse http://www.archives.ulaval.ca/fileadmin/%20template/main/docs/P355Maxine.pdf qui paraît quand vous inscrivez la première adresse. L’adresse suivante http://services.banq.qc.ca/sdx/dalfan/document.xsp?app=ca.bnquebec.sdx.dalfan&db=DALFANM&id=1139&qid=sdx_q2&n=69&q= vous dirige vers une biographie succincte de l’écrivaine Marie-Caroline-Alexandra Bouchette (1874-1957). Avant la fin de 2007, année cinquantenaire de son décès, il me plaît de rendre hommage à cette femme remarquable. Et je me demande, sourire en coin, si les fiers Beaucerons ont souligné l’événement. CGagnon
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